ÉTAPE 34
Toujours poursuivi par la canicule nous employons la même ruse qu’hier pour lui échapper : lever aux aurores, départ dès potron minet, parcours réduit et fin de matinée à l’ombre et si
possible au bord de l’eau. Programme suivi rigoureusement car à 10 heures nous étions effectivement allongés dans l’herbe tendre au bord de la Dordogne, peignant ou rêvassant en attendant midi
pour déguster une salade périgourdine et notre maintenant traditionnelle mousse…!
Seule surprise mais de taille: comme hier notre gîte chez Eva, le hameau du moulin à vent se trouvait tout là-haut ( normal le vent y est plus fort et constant…) et pour s’y rendre la
route, fléchée depuis le centre du bourg, empruntait une route à……18%!!
Mais comme souvent depuis notre départ, au vu de notre convoi toujours impressionnant et grâce au caractère très convivial de Joelle toujours attentive à solliciter les conseils locaux on
nous a indiqué une route, certes plus longue mais dont la pente n’avoisinait que les 10% !
Et voila, bulle autorisée cet après-midi dans un gîte avec piscine mais…nous n’avons pas amené de maillot de bain. Dommage car demain pas de vélo, nouvelle journée de farniente
Encore un jour de repos nous direz-vous? Sont-ils si épuisés que cela? D’abord épuisés, Non! Envie de bon temps et de farniente, Oui! Nos zigzags ne sont pas les chemins les plus directs
pour relier 2 villes-étapes entre elles mais les routes empruntées doivent d’abord répondre à plusieurs critères : bucolique, tranquille, jolis villages, photogéniques, et ainsi nous procurer les
joies de la balade. La rapidité est exclue et nous préférons dire que nous « baguenaudons » plutôt que nous cyclons (quel vilain mot…)et parmi tout ces critères nous ajoutons
celui de prendre « du bon temps » et c’est ainsi que les jours de repos en font partie.
Cela nous permet aussi les rencontres et des échanges humains enrichissants qui feront de notre randonnée au long cours l’essentiel de nos souvenirs. Et cela fut également le cas
aujourd’hui.
Demain mardi on enfourchera à nouveau le tandem. Toujours départ matinal car malgré la sortie de l’alerte rouge canicule la température est encore bien élevée ce soir et prévoir reste la
meilleure protection.
Pas très engageant le temps ce matin. Apparemment il a plu cette nuit et du haut de notre promontoire nous observons un brouillard ou une fine pluie planer sur les vallées environnantes !
Moral en baisse certes mais courage, faut y aller. Bâches comme il se doit, aussi bien les cyclistes que les bagages, hop! c’est parti et 300 mètres plus de pluie, 4 km après les nuages laissent
filtrer du bleu et puis etc.. le soleil revient et allez savoir pourquoi mais plein de mansuétude le vent se met à nous pousser!
Dans ces conditions nous serons chez les amis qui nous hébergent pour trois nuits bien avant midi or nous leur avons téléphoné hier soir que nous n’arriverons que l’après-midi. Qu’à cela
ne tienne une brasserie nous tend les bras le temps d’un repas et c’est en roue libre et sous un soleil éclatant que nous arriverons à Nerac vers 14 heures.
Demain cocooning chez les amis et visite du château de Henri IV
Et oui, pour faire mentir le dicton les pèlerins ont été arrêtés par la pluie du matin!
Pourtant, malgré le temps menaçant tout avait bien commencé : lever aux aurores, bagages en ordre, petit- déjeuner englouti quand la pluie s’est mise à tomber et que la consultation
de la météo du parcours montrait cette dernière catastrophique. Devant notre désarroi Marie-Francoise et Daniel nous ont généreusement offert une nouvelle journée d’hospitalité. Et voilà
comment la 38 eme étape s’est transformée en nouvelle journée de repos !
Dessin, lecture, entretien du tandem ont occupé la journée avec de temps en temps des regards désespérés vers un ciel toujours aussi gris mais sans pluie, du moins à Toulouse. La
météo tenait absolument à nous démontrer qu’elle n’était pas une science exacte ou plus exactement précise.
Demain le soleil est prévu. Mais cette fois-ci, avec ou sans pluie, on part. 2 jours pour descendre jusqu’à Foix au programme avec des distances plus longues mais des dénivelés moins
importants. De quoi nous réjouir par avance.
DU 29 JUIN AU 3 JUILLET - Visite dans la famille de Joëlle. repos et bonne table comme à l'accoutumé... toutes les calories perdues pendant ces deux premiers mois reviennent au grand
galop, et, il faut le dire , avec grand plaisir. La route n'est pas pour autant terminée. Il devient évident que nous ne serons pas rentrés à Meyzieu pour le 10 juillet, d'une part cause du
retard pris au départ avec l’interruption du voyage pendant une dizaine de jours par cause de la Covid 19 et ensuite par le plaisir que nous avons pris à rester chez nos hôtes successifs (voir
si-dessus...).
Prochain projet à court terme : rallier Montpellier en vélo avant de prendre une ultime décision pour renter à Meyzieu.
Etape 41
70 km 482m d+
Retour sur le canal du midi après la traversée de arrière pays ariégeois. Certes , des ballades connues puisque il s'agit de la terre de cœur de Joëlle, mais nous prenons toujours
autant de plaisir à parcourir les coteaux qui nous rapprochent du canal du midi déjà emprunté sur toute sa longueur il y a quelques années.
Encore une fois, Mirepoix ne nous laisse pas indifférent et, à cause d'une brocante en centre ville , nous aurons le plaisir de re-découvrir à pieds cette merveilleuse ville .