Mercredi 15 Juillet, grand départ....

Oui, mais pour une courte étape, car nous sommes allés de Pogny dans la Marne jusque Sainte-Menehoulde toujours dans la Marne !

En fait ce fut avant tout une reprise en mains du tandem avec bagages et remorque ce que nous n'avions pas pratiqué depuis un an et demi et une étape de rodage des cyclistes (nous 2 pour être plus précis...)

Une randonnée dans la partie de l'Argonne que nous avons parcouru est une longue traversée de champs céréaliers ou la diversité des paysages résulte essentiellement de la nature des plantations que l'on suit: blé, orge, colza , tournesol, blé, orge, colza, tournesol etc.....!

Peu de photos intéressantes donc aussi nous avons choisi de nous mettre en avant en vous faisant participer à notre départ matinal.

En prime un plan rapproché de tournesols. N'y voyez surtout aucune relation entre la passion de Joelle pour la peinture et un peintre célèbre.

 

Jeudi 16 Juillet, les moissons sont commencées...

De Sainte Menehoulde à Granpré

Des moissonneuses immenses, bêtes étranges emmanchées d'un long cou terminé d'une bouche d'où s'écoulent des tonnes et des tonnes de grain. Après être montés dans l'une d'elles le 14 juillet dernier à l'invitation de notre ami Pierre Guilliée nous comparons les tailles de toutes celles que nous croisons : largeur de coupe, puissance, et nous sommes désormais capables de reconnaître la nature des céréales en coupe. C'est peu dire pour les urbains que nous sommes. Ce qui nous perturbe un peu  ce sont les va-et-vient incessants des tracteurs avec leurs remorques de 20 tonnes pour se rendre dans les silos.

Question paysage des champs, des champs et encore des champs. Niveau villages et rencontres c'est le quasi désert. Alors on roule, on sue car la température atteint vite les 32 degrés même le matin. Préoccupation néanmoins constante: quand apparaîtra le premier bistrot qui permettra de nous désaltérer "frais" ? réponse :  jamais , car plus aucun bistrot, mais alors aucun, sur le trajet!

De Sainte-Ménehoulde nous en retiendrons certainement la spécialité culinaire, le pied de cochon cuisiné de nombreuses façons, la plus succulente alliant foie gras et sauce aux morilles. Face à ce qui est maintenant devenu l'hôtel de ville ce fut un moment excellentissime, quoique ce régime ne soit pas trop conseillé pour le vélo. Mais comment manquer un tel sacrifice à la diététique sportive sans se déconsidérer à coup sûr.


Vendredi 17 juillet : dans les plaines à blé de l'Argonne

de Granpré (08) à Douzy en passant par Carignan (08)

Orge, Blé, Colza  encore une journée au régime céréales! Il nous tarde d'arriver dans les Ardennes un peu plus vertes que les immenses plaines céréalières de l'Argonne.

Brêve visite de Carignan, site BPF  dont l'intérêt ne nous est pas franchement  apparu. Le soleil peut-être nous abrutissait et avait endormi ce qui nous servait de neurones.

Samedi 18 Juillet : vers la capitale des Ardennes

De Douzy à Charleville-Mézières (08)

Itinéraire de liaison qui nous ramène sur de plus grands axes de communication pour traverser Sedan puis Charleville-Mézières. Le paysage commence à changer et une fois la Meuse récupérée, ce sont des (verts? jaunes? brûlés?...) pâturages qui ont remplacé les champs céréaliers. Comment se repérer dans cette capitale régionale pour trouver le camping? très simple: se montrer un peu perdu et la première cycliste qui nous double se fait un plaisir de nous escorter jusqu'à proximité. La convivialité des gens du nord s'exprime dès notre arrivée.Bon signe...

Comme nous devons pointer nos cartes de route dans trois endroits différents des monts ardennais nous décidons de rester 3 jours au camping de Charleville-Mézières et de nous rendre dans les trois endroits prévus sans emmener notre remorque et surtout le matériel qu'elle contient.

Dimanche 19 et Lundi 20 juillet

Les boucles de la Meuse

140 kilomètres le long de la Meuse et de la Semoy, dont 115 sur la piste cyclable réalisée sur le chemin de halage qui court de Charleville-Mézières à Givet.

Première étape : Charleville/Monthermé/Fumay/Bogny

Seconde étape : Bogny/Les Hautes rivières/Charleville

Même la pluie du second jour n'a pas gâché notre plaisir de rouler le long de la Meuse et de découvrir les nombreuses méandres que suit ce fleuve tranquille. Beaucoup de monde sur la piste, surtout le dimanche et surtout beaucoup de randonneurs au long cours ce qui nous vaut de nombreux signes d'amitié que nous rendons sans retenue. Occasion également de rencontrer d'autres tandémistes, malheureusement en panne, avec qui évidemment nous avons échangé maintes péripéties de nos aventures et histoires antérieures.

Mardi 21 juillet : et bien c'est repos...

...pour soigner les petits bobos

et accessoirement mettre ce site à jour, faire la lessive, se payer un restaurant de spécialités locales - à cet égard l'andouillette à la ficelle est merveilleuse - et ingurgiter force bières ce qui est assez facile dans le pays.

Évidemment nous sommes à l'affût de tout autre tandem qui passe à notre portée et aujourd'hui, sur le camping de Charleville-Mézières, ce fut un couple de diéppois roulant sur un tandem HASE, ce tandem disposant d'une place "couchée" à l'avant et d'une place quasi-normale à l'arrière. Grande discussion sur les mérites de l'engin et surtout échange d'informations sur nos itinéraires respectifs. Comme souvent ce sera un moment chaleureux qui se terminera par un échange d'adresse et une invitation à s'arrêter si on passe par là...

Mercredi 22 Juillet : on attaque les crêtes ardennaises

et ça commence à monter sérieusement...

De Charleville-Mézières à Brunehamel (01)

Dès le camping de Charleville d'ailleurs car nous nous trompons de route et pourquoi pas nous passons par le point culminant de la ville la bien dénommée " bosse d'étio". On s'en serait bien passée d'autant que la route de Signy-l'abbaye était coupée ce qui nous fit emprunter une voie de déviation que nous avons grimpée à côté du tandem.

De Signy-l'abbaye pas grand chose à retenir: Ville triste, morte, peu de commerces, rien à y voir d'après les habitants, même pas de cartes postales à vendre dans l'unique dépôt de presse du pays. A part y faire obligatoirement pointer nos cartes de route nous n'avons pas bien saisi l'intérêt de l'arrêt.

Puis de là nous sommes entrés en Thiérache,région commune entre les départements du Nord et de l'Aisne.

Ce soir pas de camping mais une auberge du réseau "bistrot de pays" modeste et agréable où la majestueuse tranche d'aloyau sera comme il se doit servie avec une sauce au Maroilles et accompagnée d'une Leffe bien fraîche. On s'en lèche encore les babines.

Jeudi 23 juillet: On entre dans le Nord

De Brunehamel à Fourmies (59)

"Up and down" comme disent nos amis anglais. La route joue à saute-moutons et la répétition des courtes rampes laissent à la fin des traces dans les jambes.

Passage par Aubenton, ville natale de Jean Mermoz avant de sortir du département de l'Aisne pour entrer dans le département du Nord.

Arrivée à Fourmies, ville de mémoire dans l'histoire du mouvement ouvrier car c'est de là qu'après une féroce et meurtrière répression d'une manifestation de travailleurs  naquit la commémoration du 1er mai dans tous les pays du monde. Mais de traces locales de cette hidtoire nous n'en avons pas trouvées...

Accueil au camping de la base de loisirs.

Vendredi 24 Juillet: traversée de l'Avesnois

De Fourmies à Bavay (59)

D'abord rejoindre Trelon (59) où nous devons obligatoirement  pointer nos cartes de route. Cela commence par une première montée matinale qui laisse mal augurer d'une journée paisible. Jambes lourdes, petit-déjeuner trop léger, départ un peu trop tôt enfin bref tout est à ...hum (en fait il s'agit de notre 1/4 d'heure de morosité!).

Tout s'arrangera à Trelon après avoir ingurgité ce café-crême tant espéré depuis notre réveil il y a près de 2 heures. Route sans histoires jusqu'au camping que nous avons sélectionné et qui se trouve un peu à l'écart des routes quelques kilomètres avant Bavay. Et là grosse surprise: le camping est fermé depuis 2 ans. Merci le "guide officiel 2015" de la FFCC. Seule solution qui nous est offerte: se reporter sur un autre camping  à une heure de là, camping sympa mais sans aucune commodité de base. Repas froid sous la tente, la pluie nous ayant maintenant rejoint. La prévision météo de demain est à l'image de la soirée: sans beaucoup d'entrain.


Samedi 25 Juillet: incursion en Belgique

De Bavay à St Amand les eaux (59)

Mais incursion ratée en Belgique. Départ sous une pluie battante. Décision avait été prise la veille de passer par la Belgique jusqu'à Quiévrechain. Première route à gauche, c'est la Belgique. Poteau frontière de taille minuscule avec indication de route dégradée; en fait ce sera 1,5 kilomètre de marche à pieds sur une piste recouverte de gros cailloux, autant ensuite sur une route quasi-inondée et pour finir par un mauvais virage qui nous fera rentrer en France sans que nous ne l'ayons voulu. Entrée et sortie clandestines donc sans gloire dans ce pays étranger...!

Petite aventure qui n'empêche pas la pluie de tomber drue et au vent de s'y mêler fortement. Ce soir ce sera hôtel, la simple idée de devoir monter la tente (déjà trempée du matin) sous la pluie ne nous effleurant même pas.

Et puis l'idée d'un bon repas au restaurant de l'hôtel nous aide à revoir la vie en couleurs car nous ne l'oublions pas depuis ce matin, aujourd'hui 25 juillet c'est l'anniversaire de ROBERT.

Dimanche 26 juillet: Incursion dans le Pas-de-Calais

De St Amand-les-eaux à Tortequesne (62) en passant par Douai (59)

Peu de monde sur la route en ce dimanche et c'est tant mieux. Nous entreprenons une traversée du pays minier en passant par des hauts-lieux de l'histoire minière : Somain, Fenain, Auberchicourt, etc... Nous sommes quand même un peu surpris de voir que toutes les traces de ce passé minier, pas si lointain pourtant, ont quasiment disparues. Si, un peu de reste de crassier par ici, un calicot vantant les mérites de la sécurité sociale minière, une brève exposition dans la vitrine du centre culturel de Fenain par là, mais rien de vraiment visible. Les congés d'été ont commencé et bien des magasins et lieux d'animation sont fermés. A peine si l'on trouve de quoi disposer de notre traditionnel café de 10 heures!

Brêve visite de Douai où tout semble à l'arrêt en ce dimanche midi. Après y avoir ingurgité notre ration quotidienne de frites arrosée de Leffe nous mettons le cap sur Tortequesne à une douzaine de kilomètres de là pour un court séjour dans la famille où nous allons demeurer 2 journées pour des visites de cousins de plus en plus rarement vus.

27 et 28 juillet : et bien nous n'avons pas roulé et simplement rendu visite à la famille...

sauf, toutefois, une visite au Musée de la mine à Leuwarde

L'histoire du pays minier s'inscrit de moins en moins dans le paysage. Crassiers et terrils disparaissent ou  sont reconvertis, les usines sont démolies où changent de destination; les musées deviennent les seuls endroits de mémoire et celui du Centre historique minier de LEWARDE mérite amplement le détour tant les reconstitutions sont réalistes, éducatives, vivantes.

Mercredi 29 juillet:  Reprise du voyage

De Tortequesne (62) à Divion (62)

Remontée vers le bassin minier du Pas-de-Calais en passant par les collines de l'Artois. Les paysages ne sont guère différents de ceux rencontrés en Argonne au début de notre voyage et ici comme là-bas les rappels des combats meurtriers de la Première guerre mondiale sont bien présents. Le mémorial en hommage aux troupes canadiennes venues combattre sur notre sol est à portée de vue, il s'agit de Vimy, mais notre route ne s'en approchera que de quelques kilomètres.

Le Mont St-Eloi dépassé, nous entrons quelques kilomètres après dans le bassin minier. Houdain, Bruay, Divion sont des noms de ville minière qui reviennent en mémoire à Robert. Mais comme déjà constaté lors de notre passage dans la région minière de Valenciennes, les traces de l'activité ancienne sont maintenant parfaitement effacées, mis à part un crassier couvert de végétation. Certains sites ont été recyclés en bases de loisirs ou parcs d'attractions...Que restera-t-il de ce qu'a été ce pays dans la mémoire des générations à venir ?

Jeudi 30 Juillet : retour dans le Nord

de Divion (62) à Hazebrouck (Pradelles)  (59)

Fin de la traversée du pays minier. Des noms de ville qui résonnent toujours très fort dans la mémoire ouvrière de cette région : Marles-les-mines, Auchel, Calonne-Ricouart, Barlin...

La remontée vers le Nord se fait à travers de larges plaines agricoles et nous cotoyons pour la première fois de grandes plantations de lin, déja fauché, bien rangé en lignes interminables.

La région d'Aire-sur-la-lys était autrefois très connue pour le rouissage du lin dans la Lys, mais nous n'y avons vu aucune trace et n'avons pu savoir si cette activité était toujours pratiquée. Aire-sur-la-lys vaut le détour avec sa magnifique place, son hôtel de ville et ses bâtiments en briques.

L'équipage accusait la fatigue ce jour-là et nous étions un peu pressé d'arriver à l'étape, constituée d'un camping à quelques kilomètres d'Hazebroucq. Accueil très sympathique mais camping en fin de course, les propriétaires ayant décidé de cesser leur activité en fin d'année. Le confort actuel s'en ressent beaucoup. Repas froid et rapide suivi d'un couchage tout aussi rapide, fatigue oblige.

Vendredi 31 juillet: Ballade dans les Flandres

De Pradelles jusque Bergues

Avant le départ, nous avions envisagé de profiter de notre séjour dans le Nord pour connaître d'un peu plus près ce qui se nomme ici un Estaminet. Fortement documenté, une bible des estaminets en poche nous avons tenté de faire converger lieu de camping et endroit où se trouve un estaminet (entre parenthèses beaucoup n'ouvrent pas tous les jours de la semaine, ce qui complique un peu la conjonction des deux...)

Solution: coucher à l'hôtel dans un lieu où se trouve un estaminet renommé; ce que nous avons fait en choisissant Bergues, lieu de notre étape et Le Breugel, estaminet reconnu dans cette ville. L'hôtel du Tonnelier nous a accueilli et il faut bien dire que ce fut très agréable de retrouver un lit avec un matelas d'une épaisseur supérieure à 1cm... Pour mieux connaître Le Breugel cliquez sur le lien qui vous y emmènera direct.

Auparavant toutefois notre itinéraire nous avait conduit au sommet du Mont des Cats, presque le point culminant du Nord avec ses 158 Mètres ( mais avec sa côte à 14%) et tout près, à Godewaersvelde, village cher à Robert mais pour des raisons irracontables sur un site public!!!)

Samedi 1 Aôut : de Bergues (59) à Ardres (62)

Le plat pays mérite bien son nom...

Que ce soit le long de la Colme, des Wateringues  ou du Canal de Calais, la route est on ne peut plus plate. Paysage essentiellement agricole avec à l'horizon côté mer un profilage d'usine, de centrale atomique, d'activités portuaires mais dans un léger brouillard qui ne donne pas vraiment forme à ce que nous observons. Pas de côtes c'est pas mal non plus...nous apprécions.

Nous nous demandons quand même si nous allons atterrir dans un camping ce soir car après plusieurs coups de téléphone il s’avère que ce que nous prenions pour des campings est en fait limité au caravaning. Difficile de faire prendre notre remorque pour une caravane...Allons y voir plutôt que de se lamenter.

Le Lac d'Ardres est une grande base de loisirs ou effectivement se trouvent de nombreux caravanings et résidences mobiles de vacances ainsi que des animations de toute nature café et restaurant compris. La Foule est au rendez-vous ce samedi, vacances et soleil obligent! Et bien merci au Café du Lac dont la patronne, avec beaucoup de gentillesse, nous a accordé le dernier coin d'herbe de son camp, au bord de l'eau. Et pas loin se trouvait le second estaminet que nous avons testé: La Table du Roy. Excellent.

Dimanche 2 Aôut : Ardres (62)  Cap Gris Nez (62)

Enfin le bord de mer !

Oui, mais pour y arriver il nous faudra affronter la circulation automobile de ce dimanche et comme le Cap Gris Nez est une destination touristique connue... Sans compter toutes les routes qui mènent à Calais, au Tunnel sous la Manche, à Boulogne, aux plages nombreuses dans la région. Bref, nous avons roulé dans les voitures.

Comme le camping se trouvait sur le trajet du Gris Nez et que le lendemain nous devions repasser par la même route, nous avons au passage largué la remorque au Camping d'Audinghem et continué jusqu'au Gris Nez avec la ferme intention de nous arrêter dans une auberge pour notre repas de midi. Impossible, toutes les auberges étaient saturées et ce n'est que de retour à Audinghem vers 14 heures que nous avons pu enfin nous sustenter. La région impliquait que nous mangions des moules ce que nous avons fait évidemment. Tellement copieux que nous n'avons pu terminer. Vous imaginerez facilement l'après-midi farniente...

Lundi 3 Aôut : Cap Gris Nez à Bezinghem (62)

Ou est Bezinghem et pourquoi Bezinghem ?

nous direz-vous...Et bien parce là se trouve le seul camping possible sur notre route sud, tout au moins dans un kilométrage raisonnable.

Petite remarque d'abord, qu'on nous fait souvent ces jours-ci et applicable à Bezinghem comme à d'autres noms de villages: on ne dit pas " bezinghême " mais " bezinguan ". On les prononce à la picarde et pas à l'anglaise...

Route sans histoire une fois sorti des grands axes de communication du boulonnais et arrivée dans un camping résidentiel(!!!) ou les mobil-homes sont  installées depuis de longues années - fleurs, arbustes, locaux annexes et nains de jardin l'attestant - et regroupant quasi-exclusivement des familles du 62 et du 59. Ambiance "camping des flots bleus " assurée. Par précaution nous avons acheté des boules Quiès, précaution qui s'avérera bien fondée. A part ça, bien sympathique dans un cadre totalement champêtre.

Mardi 4 Août : Bezinghem à Tortefontaine (62)

L'Authie à traverser et nous sommes...en Somme

Etape tranquille en suivant le cours de la Course qui va tranquillement nous amener à Montreuil-sur-Mer. Pas de visite de la citadelle que Robert connaît bien, ayant fréquenté, du temps de son adolescence, l'auberge de jeunesse qui y est installée. Et puis ça monte pour y aller, car comme pour toute citadelle qui se respecte elle est située là-haut.

Montreuil-sur-Mer dépassée il nous reste à trouver le cours de l'Authie pour arriver à Tortefontaine notre étape pour 3 jours car nous avons décidé d'y inclure une journée de repos entre 2 étapes BPF à partir justement de Tortefontaine.

Comme les jours précédents séjour dans un camping résidentiel où l'on compte les "vrais" campeurs sur les doigts d'une main. Notre petite tente dénote entre les immenses mobil-home.

Mercredi 5 Août : Tortefontaine à Hesdin (62) et retour

Pour y faire son marché et tamponner sa carte de BPF

Ce ne fut pas une grande étape certes mais elle nous a fait poser 2 fois le pied à terre. Il faut dire que le vélo était chargé de victuailles pour 3 jours et que les côtes à 10% n'ont pas notre faveur. Mais, bah, il ne s'agissait les 2 fois que de quelques centaines de mètres...

Hors ça, balade agréable sur le plateau, au milieu des champs et des vaches; la campagne quoi! et retour assez tôt au campement pour y mettre le site à jour et déguster ces merveilleuses" Leffe Ruby" que la Belgique a su inventer et exporter.

N'oublions pas Hesdin toutefois, ville qui a su conserver son caractère ancien et mettre en valeur son patrimoine. Dommage qu'ici également les voitures et leur stationnement en centre ville dégradent leur beauté intrasèque.

Jeudi 6 Aôut : repos à Tortefontaine

Repos. C'est tout dire! A peine un petit bricolage sur la béquille du tandem. Pas de lever matinal. Pas de stress. Météo mitigée ce qui aujourd'hui ne nous concerne que peu. Bref, on vous le répète :    REPOS

Vendredi 7 Aôut : Vallée de l'Authie

Un aller-retour à  Auxi-le-château (62)

Dernier site remarquable (BPF) visité dans le Pas-de-Calais. Aller-retour champêtre le long de la vallée de l'Authie, l'une des 7 vallées du Ternois/Ponthieux, pour visiter Auxi-le-chateau et sa superbe église datant de l'époque du gothique flamboyant (16ème siècle). Occasion également de revenir les sacoches pleines de provisions car, et comme souvent, plus aucun, commerce ouvert dans les villages traversés. Seuls les boulangers ambulants semblent faire acte de commerce.

Samedi 8 Aôut : notre point le plus Ouest

de Tortefontaine à Saint-Valéry-sur-somme

Bien content de quitter le camping de Tortefontaine et ses innombrables mobil-homes. Un remake de la "guerre des boutons" faisait rage entre bandes des différents campings voisins ce qui nous a laissé très dubitatifs sur l'intérêt des vacances dans ce coin, les enfants et adolescents semblant s'y ennuyer fortement.

Belle route vallonnée en passant par Crécy-Ponthieux, lieu historique de la Guerre de 100 ans qui vit une mémorable défaite des cavaliers français devant les fantassins d’Édouard III, prétendant au trône de France.

Et pour une fois nous avons emprunté la piste cyclable qui nous mènera jusqu'à St-Valéry-sur-somme, faute de pouvoir rouler sur une route à la circulation démente.

Dimanche 9 Août : la mer est là, mais on ne la voit pas,

car on est en baie de Somme, et à marée basse...

Site magnifique, immense étendue d'eau (à haute mer) et de sable à marée basse. Occasion pour Joëlle de peindre de nombreuses aquarelles. Beaucoup d'oiseaux, de phoques paraît-il également mais que nous ne verrons pas car il faut être équipé de fortes jumelles pour les apercevoir se dorer sur leurs bancs de sable. On est un peu perdu devant cette immensité et pour se repérer il est nécessaire de consulter les panneaux d'information. Beaucoup de monde en ce dimanche où le soleil légérement voilé ajoute une note de douceur au paysage.

Le voyage St Valéry/ Le Hourdel se fait par une piste cyclable bien aménagé sur les 8 kilomètres du parcours. Tellement praticable que nous l'avons parcourue 2 fois, ayant oublié nos cartes de  pointage BPF et voyage itinérant dans le café où nous avions étanché notre soif. 36 km de piste cyclable ininterrompue: c'est beau, non?

Lundi 10 Aôut : au fil de l'eau

en suivant la vallée de la Somme

Ce sera de St Valéry-sur-Somme à Long. De la Somme nous la verrons quelquefois de loin, parfois de beaucoup plus près, mais toujours en vue même si souvent elle ne se fait voir que de haut car à l'inverse de la piste cyclable que nous n'avons pas choisie, la route s'offre de fréquents hauts et bas.

Beaucoup de camping dans cette vallée mais essentiellement résidentiels, havres de pêcheurs et chasseurs. Notre choix se portera sur celui de Long pour des raisons bassement matérielles: c'est le seul endroit où nous pouvions espérer trouver quelque nourriture laquelle se résumera en 2 portions de frites/saucisses, de la bière évidemment et du lait pour le lendemain matin! A part cela rien de rien. C'est dans des moments comme cela qu'on se rend compte de la valeur gastronomique de la frite....!

Mardi 11 Août: de Long à Bertrangles (80)

En passant par Amiens

Car on ne saurait passer au large d'Amiens sans y entrer pour y admirer l'imposante cathédrale Notre-Dame.

46 mètres de hauteur intérieure, 140 mètres de long, Près de 5000 sculptures en tout genre de quoi y passer des heures.

Reste qu'en entrant dans Amiens il faut ensuite en sortir et là plus de petites routes tranquilles auxquelles nous nous sommes bien habitués mais une infernale Ex-nationale 25 qui nous a passablement stressée pendant une petite heure. Mais sains et saufs quand même nous avons pu rejoindre notre camping hollandais ( pardon, peuplé exclusivement de hollandais...) au chateau de Bertrangles. Ouf!

12 août: la ligne de front , de Bertrangles à Albert

Journée souvenir et mémoriale. Nous quittons Bertrangles, siège en 1916 du commandement des troupes australiennes venues combattre dans notre pays. Grands espaces légèrement vallonnés où l'on a quand même peine à imaginer que tous ces champs étaient striées de tranchées et minés de toutes parts. Les cimetières à chaque coin de champ nous font froid dans le dos. Brrr....

Arrivée à Albert ancienne ville industrielle perdue au milieu de grands espaces agricoles. Que reste-t-il des usines? Bien peu de choses!

Jeudi 13 Août : Vallée de la Haute Somme d'Albert à Péronnes (80)

Passage obligé par Pozières où se trouve le mémorial de la bataille de la Somme. Les nombreux cimetières des troupes étrangères nous balisent le chemin. Mais le spectacle, si s'en est un , ne s'arrête pas là: il continue tout le long de la Somme et Bray-sur-somme nous présentera les mêmes souvenirs : cimetières, mémorial, exposition etc..!

Vendredi 14 Août : Passage dans l'Aisne (02)

De Péronne à Homblières (02)

Nuit mouvementée à Péronne, de violents orages ayant traversé la région et disons tout particulièrement le camping où nous séjournions pour la nuit. Un peu inondé et ayant échappé aux nombreuses branches arrachées aux arbres il nous restait à sécher le tout avant de partir.
Le violent orage de la veille a néanmoins laissé des traces. Le ciel peu engageant  semble vouloir récidiver ses exploits de la veille.

Le village d'Homblières, notre destination du jour n'a que pour seule particularités d'être à 5 kilomètres de Saint Quentin et d'avoir un terrain de camping ce que n'a pas St Quentin. A part cela rien qui ne le distingue vraiment.

Ce sera une étape de transition en empruntant les routes ex-nationales, bien roulantes mais surchargées de camions et des premiers vacanciers, essentiellement néerlandais, rentrant chez eux.


Samedi 15 Août : Pas de chance....pluie toute la journée

7 heures du matin; voila les premières gouttes. De plus en plus fortes. Coup d’œil électronique sur les prévisions météo: la pluie est annoncée pour toute la journée. Échafaudage de divers plans de repli en excluant toutefois un départ pour la prochaine étape initialement prévue. A 8 heures décision commune: on ne bouge pas, on reste sous la tente et on attend demain. Ce qui sera fait. Seul problème, mais de taille: on n'a presque rien à manger et il faut tenir jusqu'au repas de demain midi. Une fois grignotée les quelques restes tirés du fond des sacoches rien en perspective pour le repas du soir.

C'était sans compter sur la population du camping qui organisait une soirée maroilles/jambon braisé/karaoké/bal musette....! et à laquelle on a été invité. Bon, pour le karaoké et le bal on a laissé tomber mais pour le repas on a apprécié. Bien arrosé de Leffe cela passait sans problèmes.

 

Dimanche 16 Août : Vers Guise (02)

La betterave devient dominante ....

Départ d'Homblières après un (très) frugal petit-déjeuner. Malgré la journée de repos forcé d'hier nous avons décidé de ne rien changer à nos projets initiaux aussi nous ferons étape à Guise car nous avons bien l'intention de connaître ces fameux ducs qui ont joué un rôle important dans l'histoire de France du 14 au 17 ème siècle.

Après une longue traversée (par la nationale 29 quand même) de multiples et immenses champs de betterave, sans parler d'une rencontre avec la raffinerie sucrière géante d'Origny nous avons légèrement reporté la visite du château des Guise afin de satisfaire notre envie de spécialités gastronomiques picardes.

Visite ensuite du château qui depuis plusieurs décennies fait l'objet de fouilles  et de réhabilitation par les Chantiers de jeunes de l'association ' Vieux Manoir '. Longue visite très intéressante mais qui nous a empêché de visiter ensuite,faute de temps, le "Familistère Godin" .

Lundi 17 Août : De Guise à Laon (02)

un condensé d'histoire médiévale

Passons sur le trajet lui-même pour se rendre à Laon, une suite habituelle maintenant de montées et descentes dans de longues lignes droites de près de 10 kilomètres. De Laon, que nous apercevions dès le matin à plus de 15 kilomètres de l'arrivée, nous en retiendrons surtout la cathédrale, immense avec son puits de lumière de 46 mètres et sa longueur de plus de 100 mètres. Le mauvais temps qui arrivait nous a, avec regrets, empêché de visiter plus en profondeur la cité médiévale dite "la Ville haute", mais pour cela il nous aurait fallu un moyen de transport couvert!

Soirée fraîche au camping car le vent du nord s'était levé et un beau crachin l'accompagnait. Les prévisions météo pour demain ne nous donnent pas grand moral!

Mardi 18 Août : de Laon à Soissons (02)

d'une cathédrale à une autre

Les prévisions météo étaient bonnes et le temps effectivement détestable. Il a plu une bonne partie de la nuit et nous nous demandons, au réveil, quel plan nous allons adopter. Ce sera un départ sous la pluie avec rangement et pliage du matériel sous le double toit de la tente, sacrifié provisoirement aux intempéries...avec 'in fine' la recherche d'un hôtel à Soissons.

Et, malgré le ciel sombre et menaçant, il ne pleuvra pas durant tout le trajet jusqu'à Soissons ce qui ne nous empêchera pas de rechercher quand même un hôtel, ce qui sera fait dès le début de l'après-midi. Aucun de nous deux n'avait vraiment envie de coucher dans  du matériel humide.

Du trajet rien à redire: chaumes, betteraves, lignes droites avec montées et descentes, bref de l'habituel dans cette région!

Mercredi 19 Août : de Soissons à Dormans (51)

Mais pour cela il nous faut d'abord franchir d'immenses espaces de betteraves et de pomme-de-terre avant de descendre sur la Marne ou les coteaux couverts de vigne nous apparaissent comme une entrée dans un monde différent.

Des profils de route que nous commençons à bien connaître: longues lignes droites vallonnées avec parfois quelques dizaines, voire centaines de mètres que nous qualifions d'abrupts, revêtements en (très) mauvais état mis a mal par les nombreux camions et tracteurs agricoles qui les empruntent etc...etc... Mais ,kilomètre après kilomètre nous en arrivons à bout.

Arrêt à Fère-en-tardenois pour tamponner nos cartes BPF et se restaurer. Un peu tôt pour le repas de midi aussi devrons nous nous contenter des pizzas froides du boulanger. Bien nous en a pris car nous ne rencontrerons aucune autre possibilité de restauration avant la fin de l'étape

Jeudi 20 Août : Dormans à Vert-la-Gravelle (51)

Mercredi soir nous nous endormions confiant sur la météo du lendemain, cela confirmé par nos voisins de tente. Las, les gouttes nous réveillaient dans la nuit et au petit matin il fallait  bien constater que le ciel était complètement bouché. Nous n'allions pas rester sur place à 2 jours de la fin du voyage. Bagages rangés sous la pluie, départ également sous la pluie et première côte de 5 kilomètres pour abandonner les vignes et retrouver  betteraves et pommes-de-terre sur les coteaux. Le moral est un  peu dans les chaussettes d'autant que certaines finales de côte sont vraiment impressionnantes. L'une d'elle nus verra d'ailleurs mettre pied à terre.

Arrêt à Montmort-Lucy pour admirer le château Renaissance, se restaurer grâce à une boulangerie et un Bar-Pmu ouverts et départ pour Vert-la-Gravelle où nous avons réservé une chambre chez l'habitant, bien décidé à nouveau à ne pas monter la tente mouillée. Et puis c'est notre dernière nuit du périple; passons-là dans un endroit confortable! Ce qui sera le cas, accueillis avec sourire par les propriétaires dans un endroit où nous nous sentirons vraiment à l'aise.

Vendredi 21 Août : Finale et retour à Pogny

Longue étape (mais c'est la dernière!) avec passage obligé par Vertus pour notre dernier BPF. Soleil éclatant, parcours plat et en prime notre amie Marie viendra à notre rencontre pour nous accompagner pendant les 20 derniers kilomètres jusque chez elle où nous prendrons enfin quelques jours de repos d'affilé.

Évidemment rien pour se restaurer, même pas boire un coup pendant 50 kilomètres. Heureusement que nous avions anticipé et gardé quelques provisions de la veille.

Les bières de l'arrivée n'en seront que meilleures et nous ne nous en priverons pas.

Le voyage est terminé. Déjà nous en tirons le bilan aussi bien en satisfactions qu'en galères. Ce sera l'objet du dernier texte de cette chronique, mais laissons passer quelques jours pour auparavant bien peser les mots et les idées.

à la prochaine...!

Joelle et Robert

4 mois plus tard..... rapide bilan !

Une vérité qu'il est bon de toujours rappeler: les gens du Nord sont accueillants, très accueillants.

Notre voyage en autonomie, en camping, loin du confinement des chambres d'hôtels nous a amené à rencontrer les '' vrais gens de ch'nord '', simples, bons enfants, curieux, désireux de lier conversation et plus. Des gens comme nous en vacances dans des endroits qu'ils affectionnent et qu'ils ont aménagés pas très loin de chez eux souvent, camping de bric et de broc mais où l'amitié et la convivialité sont les règles dominantes.

Pays gris, pays de pluie ? une légende après de nombreuses journées de vélo sous le soleil...et malgré tout quelques crachins qui nous ont valu quelques rencontrés mémorables.

38 jours de randonnée, arrêts compris pour rendre visite à la famille, 1500 kilomètres au petit trot pour voir, rencontrer, photographier et dessiner ce qui se présentait à nos yeux.

Des kilos de frites ingurgités jusqu'à la nausée. Mais de ces plats typiques du Nord qu'on n'a pas laissé passer même si nous aurions bien volontiers approndi nos connaissances en cuisine locale (Ah! le 'potje vlesh du ''Boeuf gras''à Herzeele, hum! les assiettes de cochonnailles grillées au ''Breughel'' de Bergues, et que dire des assiettes de moules du ''Cap Gris Nez'' que nous n'avons pu finir tellement elles étaient copieuses...) et surtout il ne serait pas honnête de passer sous silence les nombreuses Leffe (bière belge, pour ceux qui ne connaissent pas!) ingurgitées chaque jour au point que cela en devenait indécent pour des pseudo-sportifs!

Et puis ne surtout pas omettre la visite de 30 sites touristiques qui figurent sur notre projet à long terme de parcourir les 534 BPF de France.

pour terminer , l’habituelle liste à la Prévert :

38 jours de voyage

33 jours de roulage (parfois 20km, souvent plus...!)

28 nuits de camping

3 nuits chez des amis

4 nuits d'hôtel (quand la pluie nous dissuade de monter la      tente ou  pas un terrain de camping à l'horizon...)

2 chambres d'hôte.

plus de 1500 kilomètres l'une derrière l'autre ( c'est le principe du tandem)

Près de 10.000 mètres de dénivelé (nous n'avons pas décompté les mètres grimpés à pieds).

 

 

 

 

et merci à ceux qui nous ont suivi sur le net et nous ont fait part du plaisir à nous lire.

 

 

 

 

 

 

Pour nous suivre.....

Vous êtes maintenant sur le site de Joëlle et Robert. Nous y tentons, par des compte-rendus et des photos  de vous faire partager notre passion pour le voyage en vélo, et plus précisément en tandem. Nous espérons que vous en retirerez beaucoup de plaisir et qui sait, vous y trouverez peut-être l’envie de faire comme nous.  Nous essayons de tenir ce site à jour mais comme nous sommes souvent sur les routes et les chemins il arrive régulièrement que la mise à jour soit en retard sur nos voyages. Allez, venez faire un bout de route avec nous…

Ci-dessous un bref aperçu des images  de voyages que vous retrouverez plus nombreuses en cliquant sur une page du menu.

La Bretagne

La Margeride

l' E6, La Loire à vélo

La Cerdagne

Les Monts d'Ardèche

Chez les CH'TIS  2015

Cathédrale d'Amiens
Cathédrale d'Amiens

2016 en vrac...

2017 Deux-Sèvres et Vendée

2017  Cantal et Corrèze

2018 Maine-Normandie

2019  Grand Est

2019   franche-comté

Centre de la France